Présentation de l’association
Notre histoire
Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux enfants se retrouvent sans abri, ce qui conduit des bénévoles à mettre en place des actions de protection et d’aide. Ils cherchent à développer une approche différente de la prise en charge institutionnelle classique, visant à répondre de manière plus adaptée aux besoins des jeunes en difficulté.
Cette période marque le début de la prévention spécialisée, caractérisée par une approche de « aller vers » les jeunes dans la rue.
Diverses initiatives locales émergent en France, nécessitant une structuration pour partager des expériences et obtenir une reconnaissance comme mode d’action éducatif. Cette coordination débouche sur la création de la première commission nationale de prévention en 1957.
Le 14 mai 1963, le Comité national des clubs et équipes de prévention spécialisée est créé pour recenser et coordonner les différentes actions sur le territoire national.
L’arrêté du 4 juillet 1972 et ses circulaires permettent la reconnaissance officielle de la prévention spécialisée, ouvrant la voie à la création de nombreuses équipes et clubs financés par les pouvoirs publics. Ce mode d’intervention connaît des turbulences et des adaptations constantes tout au long de son histoire pour maintenir son existence et son efficacité. L’association mentionnée voit le jour grâce à une initiative locale et militante dans les années 70 à Arras, menée par des bénévoles d’A.T.D Quart Monde, organisant des activités socio-éducatives.
Au fil des années, l’association développe ses actions et cherche des financements, obtenant son premier agrément au titre de la Prévention Spécialisée.
En 1996, à la demande du Conseil Général du Pas-de-Calais et des élus locaux, le club de prévention se déplace à Harnes, intervenant dans plusieurs quartiers classés en zone urbaine sensible.
En 2003, il élargit encore son champ d’action à deux autres quartiers à Billy Montigny et Sallaumines, obtenant deux postes d’éducateurs spécialisés supplémentaires. Cette expansion illustre la capacité d’adaptation et de croissance de l’association face aux besoins changeants des populations et aux évolutions des politiques sociales, consolidant son rôle crucial dans la prévention spécialisée en France.
Le Territoire d'Intervention
L’Association « Avenir des Cités » intervient sur trois secteurs du bassin
minier :
La Cité d’Orient Bellevue de HARNES
La Cité du 10 de BILLY-MONTIGNY
La Cité Fosse 3 de SALLAUMINES

Les Bénéficiaires
La prévention spécialisée vise principalement les jeunes de 11 à 16 ans.
Elle s’adresse prioritairement :
Aux jeunes et familles en difficulté ou en rupture avec leur environnement, qui sont engagés, ou risque de l’être, dans des processus de marginalisation ou d’exclusion.
Aux jeunes en difficulté pour accomplir les actes de la vie quotidienne qui ne peuvent pas être pris en charge.
Aux jeunes repérés en souffrance ou en difficulté, par les différents partenaires et les dispositifs existants.
Les Principes d’Intervention
La libre-adhésion
Ce principe exprime la démarche d’aller vers les jeunes marginalisés dans leur milieu de façon volontaire mais respectueuse du temps nécessaire à l’établissement d’une relation.
Les jeunes gardent ensuite l’initiative du maintien de cette relation, basée sur la confiance.
Ainsi, le principe de libre adhésion amène l’éducateur spécialisé et le jeune à déterminer ensemble leurs objectifs et les moyens à mettre en oeuvre pour les atteindre.
L’absence de mandat nominatif
La prévention spécialisée, par son absence de mandat nominatif, se distingue des autres modes de prévention telle que l’AEMO.
Le jeune demeure toujours libre d’entrer ou pas dans la relation avec l’éducateur.
Il s’agit d’aller vers les jeunes en difficultés pour les accompagner afin de les aider à favoriser leur insertion dans différentes structures en vue d’une insertion durable dans la société.
Le respect de l’anonymat
L’anonymat doit être totalement respecté dans les premiers temps de la rencontre, tant que le jeune ne désire pas le lever.
Mais toute démarche d’insertion et de reconnaissance sociale nécessite un travail de réseau, donc de l’évolution du respect de l’anonymat vers une pratique éthique de la confidentialité.
Nos Objectifs
Prévenir les risques d’exclusion
Prévenir les risques d’exclusion en favorisant l’accès aux droits, à l’éducation, à la santé, à la culture et aux sports.
Prévenir les conduites à risques
Prévenir les conduites à risques qui peuvent être liées à des fragilités individuelles, à la dureté de certains contextes sociaux et urbains, à des violences subies.
Aider à un meilleur dialogue entre jeunes & adultes
Aider à un meilleur dialogue entre jeunes et adultes et contribuer à favoriser l’émergence de réseaux de solidarités locales à partir des potentialités du milieu.
Les Modes d'Intervention
Les pratiques des équipes éducatives sont plurielles et s’appuient sur des supports diversifiés, notamment :
Le travail de rue / présence sociale
Le travail de rue, essentiel pour établir des relations éducatives, repose sur des modalités spécifiques de disponibilité et de présence dans les quartiers. Ce travail, synonyme de présence sociale, est crucial pour entrer en contact avec les jeunes et amorcer le dialogue. Les éducateurs de prévention spécialisée se font connaître et reconnaître dans le quartier grâce à leur présence régulière, notamment aux abords des collèges. L’objectif principal est de créer des liens de confiance, d’écouter, d’échanger et de répondre aux besoins des jeunes.
Le travail de rue s’adapte aux particularités des territoires, qu’ils soient urbains ou ruraux, et peut inclure des présences régulières ou des « permanences mobiles ». Ce mode d’intervention est caractérisé par sa mobilité, permettant aux éducateurs d’aller vers les jeunes dans leur environnement. Au-delà de la simple visibilité, il s’agit de nouer des relations sociales solides pour amorcer des actions éducatives individuelles ou collectives.
Cette proximité permet de mieux répondre aux problématiques rencontrées et d’améliorer l’efficacité des actions menées. Ainsi, bien avant toute intervention éducative, la présence sur le terrain et l’implication dans le quartier sont fondamentales pour la prévention spécialisée.
L’accompagnement individualisé et les liens avec les familles
La prévention spécialisée met l’accent sur l’accompagnement individuel des jeunes, en les aidant à définir des objectifs sociaux et professionnels. L’éducateur travaille aux côtés du jeune, adaptant l’accompagnement selon son âge et ses besoins. Cette intervention porte sur des aspects concrets comme la scolarité, la santé, la justice, le logement, les loisirs ou le travail.
L’accompagnement individuel, qu’il soit de courte ou longue durée, se base sur une dynamique d’échange et de partage. Les éducateurs peuvent aussi accompagner physiquement les jeunes ou proposer des entretiens pour les aider à prendre conscience de leur situation et évaluer les possibilités.
La famille joue un rôle crucial lorsque présente, et gagner sa confiance est essentiel. Les éducateurs travaillent parfois en lien avec les familles pour renforcer leur rôle éducatif et les valoriser comme acteurs sociaux, offrant conseils et soutien à la parentalité, accompagnement au collège ou chez le juge des enfants, et coopération avec les services médico-sociaux.
Les actions collectives
La Prévention spécialisée utilise l’action collective comme un complément essentiel à l’accompagnement individuel. Pour Avenir des Cités, ces actions collectives, souvent sous forme d’ateliers ou de sorties, servent de support à la relation éducative en favorisant la proximité et la confiance. Elles permettent de travailler avec des groupes tout en se concentrant sur les besoins individuels.
Ces moments d’échange, sans jugement, abordent divers sujets et encouragent la convivialité. Par exemple, des jeunes peuvent être responsables d’activités, créant ainsi du lien et renforçant la confiance en soi. Les actions collectives, comme les repas solidaires initiés par des groupes de parentalité, illustrent la participation active des participants.
Ces projets collectifs ont un impact sur les individus et la dynamique des territoires, couvrant des domaines variés tels que l’insertion socioprofessionnelle, la formation, la culture, les loisirs, la citoyenneté, et le bien-être. Avenir des Cités prévoit de renforcer ses interventions dans des domaines clés comme le numérique, la culture et la lutte contre le décrochage scolaire, répondant ainsi aux enjeux futurs des jeunes.
Principes méthodologiques d’action spécifiques
La prévention spécialisée répond également à d’autres principes méthodologiques d’action :

La non-institutionnalisation s’entend comme le principe de ne pas assurer sur le long terme la prise en charge d’actions mises en œuvre pour faciliter la rencontre avec des jeunes à la marge. Le principe de non institutionnalisation est un gage d’adaptation permanente, d’innovation sociale, d’expérimentation.
L’aide au développement du pouvoir de penser et d’agir des jeunes, de leurs communautés de vie, individuellement ou collectivement, est activement recherchée.
Le travail de réseau, la collaboration inter-institutionnelle, la recherche des complémentarités sont indispensables pour dépasser les clivages institutionnels, pour participer à la création du lien social, pour contribuer à la résolution de situations individuelles, pour monter des actions collectives et pour faciliter les passages de relais.
La collaboration aux différentes politiques publiques territorialisées est recherchée dans le respect des principes de la protection de l’enfance.
La démarche évaluative est indispensable tant sur la qualité interne des processus que sur l’impact social des actions.
La prévention spécialisée répond également à d’autres principes méthodologiques d’action :
La non-institutionnalisation s’entend comme le principe de ne pas assurer sur le long terme la prise en charge d’actions mises en œuvre pour faciliter la rencontre avec des jeunes à la marge. Le principe de non institutionnalisation est un gage d’adaptation permanente, d’innovation sociale, d’expérimentation.
L’aide au développement du pouvoir de penser et d’agir des jeunes, de leurs communautés de vie, individuellement ou collectivement, est activement recherchée.
Le travail de réseau, la collaboration inter-institutionnelle, la recherche des complémentarités sont indispensables pour dépasser les clivages institutionnels, pour participer à la création du lien social, pour contribuer à la résolution de situations individuelles, pour monter des actions collectives et pour faciliter les passages de relais.
La collaboration aux différentes politiques publiques territorialisées est recherchée dans le respect des principes de la protection de l’enfance.
La démarche évaluative est indispensable tant sur la qualité interne des processus que sur l’impact social des actions.
Cadre réglementaire
Code de l’action sociale et des familles :
Article L. 121-2
Article L. 221-1
Article L. 312-1
Articles R. 221-1 à R. 221-3

Autres textes législatifs
Arrêté du 4 juillet 1972
Circulaire du 17 octobre 1972
Loi du 6 janvier 1986
Loi de 2002-2
Ordonnance n° 2005-1477 du 1er décembre 2005
Loi du 5 mars 2007 et Loi du 14 mars 2016